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CLAWS, CLUES AND FAIRY DUST
18 mai 2011

Univers, Univers...

Quand on voit la grandeur et la complexité de l'univers, on se dit qu'on est l'équivalent à la fois d'un miracle et de rien du tout. Comparés à l'immensité cosmique et aux mouvements millénaires des astres, au poids colossal des collisions, des créations, des fusions, nous ne sommes même pas une fourmi, même pas une anecdote, et nous ne semblons laisser aucune trace dans cet univers là. Que la vie existe ou non semble une question secondaire devant la force, la brutalité et la primarité des mouvements universels. Pourquoi la vie ? Est-ce que comme certains organismes microscopiques de la Terre nous participons à l'équilibre de l'univers qui entoure ? Sommes nous de saines bactéries, ou de simples parasites profitant de ressources qui nous dépassent ?

 

Si nous prenons la pire éventualité, très facilement envisagée par nombre d'êtres humains, à savoir que nous ne sommes peut-être que de simples parasites très évolués, comment pouvons-nous envisager notre existence, et, notre droit à l'existence ? Le premier point qui jaillit dans mon esprit est celui de notre origine. Que ce soit en dehors ou en parallèle des questions spirituelles, on ne peut que constater l'innocence de l'humain quand à la naissance de son espèce. Etant une espèce habituée à prendre le contrôle de ce qui l'intéresse, rien ne déroute plus l'Humain que de réaliser qu'il n'a aucun contrôle sur ses origines. C'est ainsi que nous déployons tout un savoir-faire pour étudier, comprendre et classifier le passé, et notamment pour décider de ce qui est mémorable et de ce qui ne l'est pas. Une façon somme toute simple d'essayer de contrôler notre passé, voire nos origines, en nous positionnant comme cela nous arrange le plus par rapport à l'univers.

 

Mais je crois que la question du passé ou même celle du futur n'est pas la bonne. Si nous ne maîtrisons pas nos origines, le fait d'être nés avec des capacités cérébrales en inadéquation avec nos capacités émotionnelles et nos désirs primaires, si nous ne maîtrisons que relativement notre futur, amas angoissant de possibilités multiples et d'anticipations, la seule réalité que nous connaissions vraiment est le présent, à l'échelle d'une unique vie. Il n'y a que le présent pour nous dire avec exactitude ce qui est important pour nous, que ce soit à l'échelle de l'espèce ou de l'individu. Le présent est le seul guide tangible que nous pouvons suivre et ressentir, quand déjà les souvenirs de l'année dernière semblent lointain, quand le temps accélère ou ralentit sans contrôle, et que le corps fâne.

 

Alors quant à savoir s'il nous faut porter la responsabilité de ce que nous sommes, je dirais qu'à partir du moment où on existe, il faut déjà éviter de se demander pourquoi nous sommes ce que nous sommes d'un point de vue cosmique. Nous ne sommes tout simplement pas en mesure de répondre, ce qui d'une certaine façon veut dire que cela ne nous regarde pas. La seule responsabilité endossable, et ce, par tout être vivant, est celle de l'action présente. Hors vivre le présent implique d'être séparé du reste, d'être un point de vie unique, ce qui nous ramène au fait que nous ne sommes pas faits pour comprendre l'univers de façon cosmique, mais pour le voir de ce point de vue unique qui est le nôtre, et qui n'existait pas avant nous. L'existence du parasite se justifie t'elle ? De son point de vue, oui. Tout être vivant a envie de continuer à vivre, et de transmettre cette vie. Le parasite a envie de vivre ! Bien que son activité paraisse vile, il n'est pas si différent de tous les autres êtres vivants, qui se contentent de puiser les ressources de l'univers. Même les plantes ne font que bénéficier de matières qui ne leur sont pas propres. Rien ne nous appartient, la vie en soi est un parasite, contrairement à la matière pure qui se contente d'interactions brutes, de transformations, de mouvements. La matière ne prend pas de point de vue, elle forme un tout cohérent qui s'organise autour de lui-même, et dont l'activité principale consiste à s'organiser, se désorganiser puis se réorganiser, encore et encore.

 

De là à comprendre pourquoi nous avons une place dans cet univers, pourquoi nous pouvons profiter librement de sa matière pour nous incarner, il y a un gouffre. Pour beaucoup, notre place dépend de notre relation à l'univers. Surtout pour ceux qui prennent le point de vue spirituel, ou philosophique. Sommes-nous bons ou mauvais ? Sommes-nous avec ou contre l'univers ? Participons-nous ou ne sommes-nous effectivement que des parasites ?

 

La science apporte l'idée rafraîchissante que notre logique n'est pas apte à juger de notre propre place dans cet univers, et ne peut nous amener qu'à deux solutions : répondre par le narcissisme en nous considérant comme le seul point intéressant de l'univers, ou bien répondre par le détachement en nous considérant comme un hasard insignifiant, un miracle statistique infime face à l'immense réalité de l'univers. Deux réponses inadaptées et inexactes.

 

Je dirais que le fait même d'exister suffit à justifier cette même existence, ce qui veut dire que nous ne sommes ni un miracle, ni un hasard, ni le centre de quoi que ce soit. Nous existons, donc nous devions exister selon les lois de l'univers. Il est difficile pour les humains de saisir la logique de cet univers qui ne se comporte pas en terme de sens moral, ou philosophique, mais agit comme une force à la fois brute et pleine de subtilités. Nous constatons même dans les galaxies les plus éloignées, qu'elles sont animées d'une force. Que l'univers entier est animé de forces, et que même l'espace qui paraît vide, est lui aussi sous-tendu de forces. L'énergie, la force, le mouvement, peu importe le terme, mais c'est cela que nous appelons l'âme. L'âme de notre système solaire est par exemple cette gravité qui fait tournoyer toutes ces planètes si différentes autour du soleil, c'est cette force qui lie ces éléments disparates pour créer cette forme qu'est notre système solaire, c'est cette force qui est l'âme de notre système solaire. Une âme évolue quand il y a contact avec une autre âme : autant dire que différentes forces entrant en contact se modifient mutuellement.

 

La particularité de la vie n'est pas tellement liée à l'organisation de la matière biologique, qui bien qu'exceptionnelle reste un assemblage de molécules connues, une transformation de la matière universelle. Ce qui rend la vie si unique, c'est la mort, enfin pour être plus clair, c'est l'échelle de temps sur laquelle se règle la vie. C'est la seule forme de matière dont l'âme évolue à la vitesse de quelques années. Nous ne sommes pas des galaxies, ou même des planètes, rencontrant un astéroïde tous les cent ans. Nous sommes une forme de matière constamment bouleversée, comme sous le coup d'une urgence, nous courons, mangeons, nous reproduisons et mourrons à une vitesse incroyable. L'être humain dépasse encore largement les animaux dans le domaine de l'évolution d'âme (comme je vous l'expliquait il s'agit simplement de la modification des forces inhérentes à l'objet, la forme concernée).

 

Je ne saurais pas dire si la rapidité d'évolution a un intérêt particulier comparé aux planètes, aux galaxies etc. Encore une fois le « pourquoi » de l'univers n'est pas à la portée d'un être, d'une forme qui n'est pas cosmique et totale. Par contre je peux dire que cela n'est ni bon ni mauvais par rapport à cet univers, parce que les forces peuvent toujours recréer, et que le temps n'a pas autant d'importance que pour nous à l'échelle universelle. Si la vie échoue ici, et ailleurs, elle pourra toujours réapparaître et réessayer, sous une forme différente. Les forces continueront d'entrer en contact, et d'évoluer.

 

De ce que nous connaissons, et quelle qu'en soit la raison, nous sommes à la pointe de l'évolution matérielle, d'un point de vue biologique nous sommes ce qui évolue le plus vite à l'heure actuelle. Nous pouvons donc faire confiance à notre instinct, au moins jusqu'au jour où nous serons peut-être remplacés par une forme plus évoluée et plus rapide encore. Mais en attendant c'est ce qui se passe maintenant qui est le plus important pour l'individu humain, car c'est ce présent qui nous garantit que les choses continuent, où qu'elles aillent. Vivre semble déjà extrêmement difficile pour beaucoup d'entre nous, et c'est bien la seule question qui nous concerne de près en tant qu'êtres vivants. Notre existence aura peut-être bien une fin, mais le plus important reste d'aller jusqu'au bout de celle-ci. L'univers nous a donné naissance, et que cela ait du sens pour nous, être humains, n'est pas important, car la seule chose que nous maîtrisons de là où nous sommes, c'est la transmission de cette énergie qui nous traverse, de cette matière qui nous est transmise, de cette force. Notre cerveau n'est peut-être là que pour que nous transmettions encore plus, encore mieux, et encore plus vite. Le sens de la vie, de l'univers, de l'existence, n'est pas saisissable, car il nous traverse. Mais si nous décidons de ne plus rien transmettre, si nous décidons nous-mêmes de la fin, alors nous ne ferons que rendre les choses chaotiques pendant un temps, jusqu'à ce qu'elles se remettent en place, et qu'une nouvelle forme réussisse là où nous avons échoué en n'acceptant pas de n'être que des porteurs de force, des porteurs d'âmes. Notre défi n'est pas différent de celui de tout l'univers : nous devons continuer l'expansion, en transmettant l'énergie. Pourquoi ? La vraie question serait plutôt, pourquoi nous ne le ferions nous pas ? Pourquoi puisque c'est l'univers qui nous a créés nous déciderions d'abandonner ? Parce que c'est difficile ? Il est vrai que plus l'énergie circule rapidement, plus c'est difficile, puisqu'il faut que la matière suive, s'organise pour continuer de porter et de transmettre l'énergie.

 

La vraie question est de savoir si la responsabilité de l'évolution est biologique, c'est à dire, tient de la matière, ou si elle est énergétique, c'est à dire qu'elle tient de la force. Pour beaucoup c'est l'équilibre entre ces deux éléments qui détermine la réussite de l'association et permet la transmission et l'évolution des choses.

 

Alors, on peut dire que par notre façon de traiter notre corps, nous avons la possibilité de maîtriser cet équilibre entre les forces qui nous traversent et notre capacité à les recevoir et à les transmettre.

 

Il est regrettable malgré tout de constater que depuis l'aube de l'humanité, les êtres humains s'organisent en classes et en élites, et que cela nous prive en grande partie d'un véritable choix quand à la façon dont nous souhaitons traiter notre corps. Nutrition, éducation, type de travail, tout cela participe à la maîtrise que nous avons du corps, une maîtrise qui nous obsède à juste titre.

 

La recette est peut-être de découvrir son propre équilibre, vu que chaque être est unique. Ce qui marche pour l'un, ne marche pas pour l'autre.

 

Vous voyez, vos préoccupations quotidiennes sont en parfait accord avec l'univers, et c'est bien d'elles que dépend l'éventuelle évolution dont nous pouvons nous faire le vaisseau.

 

Bonne réflexion sous la grande nuit universelle.

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Commentaires
CLAWS, CLUES AND FAIRY DUST
  • Entrez dans les mots confus qui fusent d'une Mena qui lâche la bride, et laisse sortir son bide. Ce qui passe par la tête d'une jeune humaine dans un monde de fous, de la poésie brutale au banal épanchement.
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